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Marxisme, nazisme, féminisme... et polylogisme : http://t.co/BelNER7wbE
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2014-04-26 11:52

Les origines intellectuelles de l'antisémitisme, selon Ludwig von Mises

On a beaucoup parlé d'antisémitisme en France ces temps-ci à propos de l'affaire Dieudonné. Au-delà de la question de savoir s'il s'agit d'une provocation ou d'un phénomène inquiétant, il est intéressant de comprendre la mécanique intellectuelle qui a engendré l'antisémitisme dans l'Allemagne nazie au XXe siècle. Pour Ludwig von Mises, l'antisémitisme est une variante de ce qu'il appelle le polylogisme, un sophisme inventé par Marx un siècle auparavant.

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, personne n'osait contester le fait que la structure logique de l'esprit était identique et commune à tous les êtres humains. Toutes les relations humaines sont fondées sur l'hypothèse d'une structure logique uniforme. Les hommes peuvent entrer en discussion parce qu'ils peuvent faire appel à quelque chose de commun à tous, à savoir la structure logique de la raison. Il est difficile d'imaginer un monde peuplé d'hommes dotés d'une structure logique différente de la nôtre. Aucune coopération sociale et intellectuelle avec ces hommes ne serait possible. Or, selon Mises,
Au cours du XIXe siècle, ce fait indéniable a pourtant été contesté. Marx et les marxistes (...) ont enseigné que la pensée est déterminée par la situation de classe de celui qui pense. Ce que la pensée produit n'est pas la vérité, mais des idéologies. Ce mot signifie, dans le contexte de la philosophie marxiste, un déguisement de l'intérêt égoïste de classe à laquelle appartient l'individu qui pense. C'est pourquoi il est inutile de discuter quoi que ce soit avec des personnes d'une autre classe sociale. Les idéologies n'ont pas besoin d'être réfutées par un raisonnement déductif; elles doivent être démasquées en dénonçant la situation de classe, l'arrière-plan social de leurs auteurs. Ainsi les marxistes ne discutent pas les mérites des théories physiques; ils dévoilent simplement l'origine bourgeoise des physiciens(1).
Le polylogisme s'oppose à l'universalisme, c'est-à-dire à l'idée qu'il existe des vérités universelles que la raison peut reconnaître. Mises explique comment le marxisme et le nazisme procèdent de ce genre d'idées: il n'y aurait pas une structure logique identique pour tout individu, mais une structure logique de l'esprit différente selon l'appartenance à des catégories déterminées, selon les classes, les races ou les sexes (ou les nations). Ainsi, pour le marxisme, il y aurait une logique prolétarienne et une logique bourgeoise. Pour le nazisme, il y aurait une logique aryenne et une logique juive. Pour certaines féministes, il y aurait une logique masculine et une logique féminine.

Aux yeux des marxistes, Ricardo, Freud, Bergson et Einstein sont dans le faux parce qu'ils sont bourgeois; aux yeux des nazis, ils sont dans le faux parce qu'ils sont juifs. Ainsi, les nazis se sont composés un polylogisme à eux, affirmant que la structure logique de l'esprit serait différente suivant les nations et les races. Chaque race ou nation aurait sa propre logique et donc une économie, des mathématiques, une physique et ainsi de suite qui lui sont propres. La seule logique et la seule science exactes, correctes et éternelles seraient celles des Aryens. C'est pourquoi un des premiers buts des nazis fut de libérer l'âme aryenne de la pollution des philosophies occidentales de Descartes, Hume et John Stuart Mill.

Mises a également montré que le principal obstacle à surmonter pour Marx fut la critique dévastatrice des économistes.

Les marxistes ont eu recours au polylogisme parce qu'ils ne pouvaient pas réfuter par des méthodes logiques les théories développées par les économistes bourgeois ou des déductions tirées des théories démontrant le caractère impraticable du socialisme. Ne pouvant démontrer rationnellement la solidité de leurs propres thèses ou la fragilité des idées de leurs adversaires, ils ont dénoncé les méthodes logiques acceptées.

Le succès de ce stratagème marxiste fut sans précédent. Il a servi de preuve contre toute critique rationnelle aux absurdités de la soi-disant économie et la soi-disant sociologie marxistes. Ce n'est que par la supercherie logique du polylogisme que l'étatisme a pu s'implanter dans les esprits modernes.

Mais le polylogisme est absurde car il est logiquement contradictoire. Il ne peut être porté jusqu'à ses conséquences logiques ultimes. Aucun marxiste n'a eu assez d'audace pour tirer toutes les conclusions qu'exigerait son propre point de vue épistémologique. Le principe du polylogisme conduirait à la déduction que les enseignements marxistes également ne sont pas objectivement vrais, qu'ils ne sont que des affirmations idéologiques; mais les marxistes le dénient. Ils revendiquent pour leurs doctrines le caractère de vérité absolue.

D'où la conclusion de von Mises: 
Le polylogisme n'est pas une philosophie ni une théorie épistémologique. C'est une attitude de fanatiques bornés, qui ne peuvent imaginer que quelqu'un puisse être plus raisonnable ou plus intelligent qu'eux-mêmes. Le polylogisme n'est pas non plus scientifique. C'est plutôt le remplacement du raisonnement et de la science par des superstitions. C'est la mentalité caractéristique d'un âge de chaos.
Note
1. Ludwig von Mises, Le Gouvernement omnipotent. De l'État totalitaire à la guerre mondiale. Éditions politiques, économiques et sociales — Librairie de Médicis — Paris (1947). Traduit par M. de Hulster. Troisième partie — Le nazisme allemand, VI. Les caractéristiques particulières du nationalisme allemand, 6. Polylogisme.
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Les Femen, meilleures ennemies du féminisme - http://t.co/bEISsD6oaG
2014-04-26 11:48

FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Femen, emmenées par Inna Shevchenko, multiplient les happenings, le dernier en date visant le Front national. Pour la féministe Lydia Guirous, leurs provocations nuisent à la cause féministe, en dénaturant et caricaturant un combat pourtant essentiel.
Sont-elles des militantes antiracistes, activistes écologistes, bouffeuses de curés, des féministes ou des icônes ? On s'y perd,on ne sait pas, maisle savent-elles ?
Comment comprendre les Femen qui parfois sont seins nus dans des églises en France, parfois seins nus devant une mosquée, parfois devant une centrale nucléaire et maintenant à la conférence de presse du Front national? Sont-elles des militantes antiracistes, activistes écologistes, bouffeuses de curés, des féministes ou des icônes? On s'y perd, on ne sait pas, mais le savent-elles?
Que retient-on des actions des Femen? Rien. Si ce n'est leur hystérie et leur nudité. On peut montrer ses seins pour attirer les caméras et les photographes mais pas pour porter un message politique crédible et compréhensible. Les Femen se font malheureusement plus voir qu'entendre et elles contribuent à alimenter l'image de la femme objet hyper sexualisée et c'est en cela qu'elles trahissent et nuisent à la cause féministe. La ficelle du corps objet politique de combat est trop grossière. Dans les pays occidentaux et dans notre société de la communication et de l' «infotainment», la multiplication des images et des actions amènera inexorablement à la banalisation des actions des Femen.
En tant que féministe, je pense que le féminisme a pour fondement la tolérance et le respect, et pour conséquence l'égalité entre les hommes et les femmes. Si le combat féministe est un combat de longue haleine qu'il faut constamment mener car il suppose un changement culturel, en aucun cas, il ne peut s'associer à ce type de mouvement provocateur et insolent. Soutenir les Femen, c'est jouer contre les femmes et contre la République.



Les Femen considèrent les femmes qui ne partagent pas leur opinion comme des «fascistes». Elles ont une vision monolithique du féminisme et décident de ce qui «bon» et «vrai». Cette vision nie le travail de longue haleine que mènent de très nombreuses femmes engagées en France. Elles oublient également que la lutte pour les droits des femmes s'est accomplie sur plusieurs décennies, voire plusieurs siècles... en France, notamment. Il ne suffit pas de quelques seins et quelques tweets pour moderniser une société, une culture. Par leurs actions, les Femen perturbent le travail des féministes. Elles caricaturent le féminisme, cristallisent les tensions et radicalisent les sociétés.
Elles laissent une image déplorable du féminisme qu'elles tentent de cannibaliser à force de happenings hyperscénarisés dont les médias sont si friands. Elles sont de «bonnes clientes», elles ont des slogans … et tant pis si derrière ces seins il n'y a jamais une proposition pour faire avancer l'égalité hommes-femmes.



Montrer ses seins pour obtenir l'égalité hommes-femmes c'est un non-sens, voire une régression des combats féministes menés depuis les années 1970 car finalement des actions seins nus, on ne retient que les seins nus. Ce sont de vieilles recettes de happening politique et du sensationnel remises aux goûts du jour… Femen ce n'est pas le nouveau féminisme… c'est du réchauffé.
Elles alimentent le culte de la femme-objet, sexualisée à outrance et à la merci des hommes et de leurs désirs. La libération du corps et de la sexualité acquis par les luttes féministes ne doit pas se transformer en exhibition sexuelle à vertu politique. Le féminisme des années 1970 pour la liberté sexuelle des femmes ne peut pas être le même que le féminisme des années 2000 pour l'égalité salariale, la parité, la lutte contre les stéréotypes...
En France, nous avons fait évoluer le féminisme vers la mise en place de politiques publiques crédibles qui rééquilibrent notre société. Les Femen par leur action veulent le ramener plusieurs décennies en arrière. Résultat: avant les féministes intriguaient… aujourd'hui, par amalgame avec les Femen, elles provoquent le rejet.
Malheureusement les Femen n'ont pas intégré cette évolution et n'ont pas compris que la situation des



Françaises n'est pas celle des Ukrainiennes, des Tunisiennes ou des Indiennes. Nous ne sommes pas au même niveau d'évolution de nos droits. La meilleure façon de porter le féminisme consiste en premier lieu à le sortir de l'idéologie de la révolte, de cette forme de lutte des classes sexuée dans lequel on a voulu l'engluer et d'en faire une politique publique de réduction des inégalités.
Finalement, les Femen c'est comme le communisme, c'est la révolution avortée. Leur chute du mur de Berlin, c'est la fermeture de leur local et les récentes révélations sur l'origine du mouvement dirigé par un obscur pervers narcissique macho souhaitant humilier la cause des femmes dans le monde. Ce mouvement d'essence marxiste est voué à l'échec comme le communisme a échoué partout dans le monde sauf dans quelques dictatures...