Le FMI relève de «bonnes nouvelles»
pour l'économie américaine


La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde
Photo Reuters

AGENCE FRANCE-PRESSE
WASHINGTON


La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a relevé lundi l'existence de «bonnes nouvelles» pour l'économie américaine, en dépit de la faiblesse de la croissance aux États-Unis,

«Il y a de bonne nouvelles qui apparaissent», a déclaré Mme Lagarde dans un entretien accordé à CBS et dont cette chaîne de télévision américaine a publié un court extrait sur son site internet.

«En particulier, ajoute-t-elle, le fait que le marché du logement a enrayé sa chute et qu'il est en train de se redresser est à nos yeux un signe évident de ce que la situation s'améliore».

«Je sais que cela ne paraîtra pas convaincant» aux quelque 20 millions de chômeurs que comptent les États-Unis, estime encore Mme Lagarde.

Néanmoins, dit-elle à CBS, «si l'on tient compte du fait que la crise américaine a commencé par une crise du logement doublée d'une crise financière, quand on voit que les établissements financiers ont été manifestement renforcés, restructurés et rendus un peu plus sûrs, et que le marché du logement se redresse, ce n'est pas mal».

L'économie américaine est sortie à l'été 2009 de la récession dans laquelle elle était entrée officiellement en décembre 2007 à la suite de l'éclatement de la bulle des prêts hypothécaires à risque (subprimes).

La situation du marché du logement s'améliore incontestablement depuis l'été 2011, mais la croissance de l'économie américaine reste très faible et le taux de chômage encore très élevé (8,1% officiellement en août).

La banque centrale américaine (Fed) a décidé mi-septembre de prendre de nouvelles mesures de relance monétaire pour hâter la décrue du chômage.

«Nous tablons sur une poursuite de la croissance», a déclaré son président Ben Bernanke lundi, «nous ne prévoyons pas de récession» mais «notre inquiétude» (...) est que la croissance continue à un rythme insuffisant pour» faire baisser le chômage.

source -> http://affaires.lapresse.ca/
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Relations ÉU-Canada: l'économie est la clé, selon l'ambassadeur américain

Publié le 02 octobre 2012  

L'ambassadeur américain au Canada, David Jacobson
Photo: PC

Mike Blanchfield
ASSOCIATED PRESS
OTTAWA


L'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, a affirmé mardi que le plus important geste que son pays peut faire pour son voisin du nord est d'améliorer l'économie américaine.

Selon M. Jacobson, le premier débat de mercredi entre les deux candidats à la présidence des États-Unis jouera un rôle clé pour déterminer qui, de Barack Obama ou de son rival républicain Mitt Romney, sera responsable de cette tâche à partir de l'an prochain.

L'ambassadeur estime que les deux candidats à la Maison-Blanche ont des visions fondamentalement différentes sur la manière de redonner de la vigueur à une économie nationale moribonde.

«Dans ce domaine, les deux parties sont à des kilomètres l'un de l'autre. C'est l'impasse politique qui s'empare de Washington», a déclaré M. Jacobson devant un parterre d'étudiants et de diplomates à l'Université Carleton, à Ottawa, où il offrait ses impressions sur l'élection présidentielle du 6 novembre.

«J'ai souvent dit que la chose la plus importante que les États-Unis peuvent faire pour le Canada est de remettre l'économie américaine sur la bonne voie», a-t-il ajouté.

«Si nous remettons notre économie sur la bonne voie, il y aura d'énormes répercussions positives pour le Canada.»

Faisant référence aux nombreux sondages démontrant l'avance de M. Obama dans plusieurs États pivots, l'ambassadeur a déclaré que le débat représentait une chance unique pour Mitt Romney de renverser la tendance de la course.

M. Jacobson a précisé qu'il s'exprimait en tant qu'ambassadeur de tous les Américains, même s'il est un démocrate qui faisait partie de l'équipe électorale de Barack Obama en 2008.

«Le premier débat est de loin le plus important», a affirmé M. Jacobson en parlant de l'affrontement télévisé de mercredi soir qui aura lieu à Denver, au Colorado.

«Ce qui peut avoir un impact, c'est de regarder ces deux gars debout côte à côte. Traditionnellement, c'est une bonne chose pour un aspirant au titre. L'adversaire se dresse à côté du président des États-Unis et s'élève à son niveau.»

Selon les calculs de M. Jacobson, le président sortant atteindra les 270 voix du collège électoral nécessaires à la victoire même s'il ne gagne pas l'État de Wisconsin, de la Floride, de la Virginie, de la Caroline du Nord, du Nevada et du New Hampshire, des États où il mène de toute manière selon les plus récents sondages.

«Cela signifie que le gouverneur Romney aura un chemin difficile vers la victoire. Ce ne sera pas facile pour lui», a-t-il déclaré.

source -> http://affaires.lapresse.ca/
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Débat de la présidentielle US : comment Romney a dominé Obama en 3 points



LE PLUS. C'était cette nuit le premier débat d'une série de trois où s'affrontent Barack Obama et Mitt Romney. En retard dans les sondages, le candidat républicain ne devait pas se louper. Il y est parvenu avec brio, analyse Soufian Alsabbagh, spécialiste des affaires domestiques américaines.

Édité et parrainé par Hélène Decommer


La presse américaine et française est assez formelle sur ce point : c'est Mitt Romney, le candidat républicain, qui a dominé le premier débat de la campagne électorale américaine, alors même qu'Obama bénéficie d'une large avance dans les sondages. L'avis des téléspectateurs américains est lui aussi tranché : 67% jugent que Romney a gagné cet échange.

Par quels biais le républicain a-t-il pris le dessus ? Trois points peuvent être mis en évidence.

1- Une domination physique

La forme est toujours importante dans un débat en face à face. Cette nuit, la confrontation physique entre les deux hommes fut assez marquée.

Mitt Romney a particulièrement réussi son entrée en matière, à savoir la première demi-heure du débat. Cela lui a d'emblée conféré l'avantage. Il savait qu'il devait attaquer fort et y est parvenu.

Puis les postures physiques ont beaucoup joué sur l'aspect visuel du débat. D'un côté, un Barack Obama très (trop ?) présidentiel, droit dans ses bottes, qui regardait la caméra ou le modérateur et prenait des notes lorsque son adversaire s'exprimait. De l'autre, un Romney tout feu tout flamme, physiquement animé, qui regardait Obama dès qu'il s'exprimait et se tournait également vers lui lorsqu'il exposait quelque chose.

Enfin, Mitt Romney a largement marché sur les plates-bandes du modérateur – d'ailleurs beaucoup critiqué aujourd'hui par ses confrères journalistes américains -, en empiétant sur le temps de parole de son adversaire. Le modérateur du débat s'est laissé déborder et ne l'a pas coupé. C'est ainsi que seulement cinq thèmes économiques sur six ont été abordés.

2- Une meilleure préparation chez Romney

La primaire républicaine comprenait 20 débats, qui ont permis à Romney de se faire la main. Par ailleurs, lorsque les démocrates tenaient leur convention à Charlotte il y a un mois, Mitt Romney était déjà en train de se préparer au débat d'hier soir. Il a passé quatre jours reclus chez lui, avec son équipe rapprochée, à s'entraîner. Cela s'est nettement vu dans l'échange d'hier.

En face, Barack Obama n'avait consacré qu'une semaine à la préparation du débat. Trop court. En guise de riposte, il a fait preuve de suffisance et a pris son adversaire un peu de haut. Mais Romney étant très entraîné sur le fond comme sur la forme, il a conservé son avantage.

Le candidat républicain avait préparé bon nombre de petites phrases et astuces qui font l'histoire des débats politiques. Lorsqu'Obama lui a fait valoir que son bilan aurait pu être bien pire, Romney a répondu : "Je suis père de cinq fils et habitué aux gens qui savent que ce qu'ils disent est faux, mais continuent à le répéter".

Romney s'est surtout attaché à parler des classes moyennes, se détachant de son image de millionnaire coupé du peuple. Il n'a cessé de les défendre, de prendre des exemples, de relater ses rencontres sur le terrain. Au total, il a consacré au moins dix occurrences aux classes moyennes.

D'autres petites phrases cinglantes sur les impôts et la réforme du Medicare semblaient préparées à l'avance et ont été bien envoyées.

Au final, Mitt Romney n'a jamais été pris au dépourvu, il est toujours parvenu à répliquer quelque chose à son adversaire.

3- Un fact-checking astucieux

Mitt Romney s'est livré à un fact-checking assez intéressant, en présentant les chiffres du chômage, de la dette, de la croissance, etc., qui ne sont pas à l'avantage de Barack Obama. Il a démontré avec succès que le bilan de son adversaire n'est pas satisfaisant.

Les propos du candidat républicain auraient eux aussi mérité vérification, voire démontage en règle, mais Obama ne s'est pas plié à cet exercice en direct. De même, le candidat démocrate aurait pu relever la filiation entre Romney et Bush junior, que le premier tente de masquer depuis le début de la campagne. Là encore, une bonne occasion de reprendre le dessus a été manquée par Obama.

La victoire de Romney dans ce débat est donc indéniable. Va-t-elle se concrétiser dans les sondages, qui étaient jusqu'à hier largement à l'avantage d'Obama ? De nouveaux chiffres devraient bientôt tomber. Le candidat républicain s'est en tout cas donné les moyens d'un retour en force, qui lui permet maintenant d'espérer un come-back dans la course à la présidentielle.

Propos recueillis par Hélène Decommer.

Retrouvez Soufian Alsabbagh sur Twitter et sur son blog.

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Bonne analyse du Monde



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